Antibiotiques en élevage laitier et contrôles inhibiteurs

À partir du 1er janvier 2020, toutes les livraisons de lait seront systématiquement contrôlées. Pour les fermes laitières, le contrôle officiel du lait au départ des exploitations se fait dans le cadre des analyses de paiement du lait. Ces analyses sont réalisées partout en France par des laboratoires accrédités et reconnus par le ministère de l’agriculture

Actuellement, ce système de contrôle est aléatoire et permet d’assurer pour chaque exploitation au moins une analyse par semaine de manière inopinée. La filière s’est donc petit à petit organisée pour mettre en place cette recherche des résidus d’antibiotiques sur toutes les livraisons de lait à partir du début d’année prochaine. Une mesure qui accompagne bien évidemment le mouvement initié avec les deux plans écoantibio qui se sont succédés.

La consommation d’antibiotique par les bovins : où en est-on ?

La situation en matière de consommation d’antibiotiques est assez bonne chez les bovins, qui n’étaient déjà pas l’espèce la plus consommatrice. Les bovins présentaient plutôt le défaut de trop utiliser des familles d’antibiotiques parmi les antibiotiques qualifiées de « critique » au regard de la santé humaine. Depuis les mesures de restriction de ces familles d’antibiotiques, leur consommation a totalement diminué et chose encore plus intéressante, il semble que la résistance des bactéries à ces mêmes substances soit elle aussi en régression.

Les données 2017 montrent que la filière bovine présente encore cette année la proportion de résistance aux fluoroquinolones la plus élevée (11,2%), en dépit d’une forte décroissance de la résistance de façon générale depuis 2010. Ces tendances à la baisse depuis plusieurs années sont statistiquement significatives pour toutes les espèces animales, sauf pour les chevaux pour lesquels on relève une stabilité.

les mammites : premières causes de traitement par antibiotiques des bovins lait

On dénombre d’après les statistiques de vente 89,8 traitements pour 100 vaches en période de lactation et 57,3 traitements au tarissement. Le traitement non systématique au tarissement est pratiquement le seul levier qui peut permettre de faire baisser de beaucoup la consommation, ce d’autant que son caractère systématique est justement un point négatif en matière de prévention de l’antibiorésistance. C’est aussi ce traitement au tarissement qui peut être à l’origine de résultat positif aux tests inhibiteurs, surtout si l’on utilise des produits à longue durée d’action.

Rémy Vermesse, Vétérinaire conseil GDS Bretagne

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