Chaque année, des économies importantes pour tous les éleveurs bretons !

Grâce à la reconnaissance Zone Epidémiologique Favorable (ZEF) en IBR qui permet aux éleveurs Bretons de déroger aux analyses IBR pour l’achat de bovins sous certaines conditions, les coûts sanitaires annuels sont réduits respectivement de 18% et 42% pour tous les éleveurs laitiers et allaitants de Bretagne par rapport au éleveurs du Calvados.

La facture globale des coûts sanitaires est nettement moins chère en Bretagne pour les éleveurs allaitants comme pour les éleveurs laitiers.

Les économies sont réalisées chaque année   sur les contrôles par analyse pour les introductions d’animaux.

En effet le statut en ZEF de la Bretagne :

> permet de déroger complètement, sous réserve du respect de certaines conditions de transport, aux analyses IBR pour les introductions de bovins.

Les frais vétérinaires et les frais d’analyses associés sont donc par conséquent également moins importants.

Pour une lecture précise et juste de ce tableau, le calcul n’intègre pas les aides des Conseils Départementaux, la Bretagne ne bénéficiant plus d’aucune aide de la part des Conseils Départementaux depuis 2017.

Les conditions de réalisation des contrôles de prophylaxie sont précisées dans le schéma.

 

Ci-dessus une simulation de calcul du coût de la facture globale a été réalisée pour :

-un élevage allaitant de 40 vaches (soit 80 bovins au total)

-un élevage laitier de 65 vaches laitières (soit 120 bovins)

Chacun de ces élevages achète en moyenne 7 bovins par années, en 3 fois (moyenne bretonne 2019).

Les coûts d’analyse utilisés sont ceux en vigueur en Bretagne.

Les conditions de réalisations des contrôles de prophylaxie (IBR, BVD, Brucellose)

Mouvements d’animaux

89% des mouvements d’animaux sans analyse IBR : les éleveurs bretons, sous réserve du respect de certaines conditions de transport des animaux , dérogent aux analyses IBR pour les achats de bovins à l’élevage (asda verte).

En 2019 89% des 99 127 introductions n’ont pas nécessité d’analyse IBR.

La Bretagne bénéficie d’une situation privilégiée grâce au niveau élevé de qualification sanitaire des élevages bretons (98,5% des élevages qualifiés indemnes en IBR et 89,7% indemnes de BVD) qui a permis la reconnaissance en ZEF du territoire pour la prophylaxie et les mouvements d’animaux. Cette reconnaissance permet aujourd’hui de limiter très significativement les coûts sanitaires pour les éleveurs bretons en particulier concernant les coûts d’analyses à l’introduction d’animaux.

La facture globale (facturation prestation OVS au GDS ; frais supplémentaires : honoraires vétérinaires, analyses et frais de collecte et de préparation des échantillons) est en moyenne 42% moins élevée pour un éleveur allaitant breton et 18% moins élevée pour un éleveur laitier breton par rapport à des éleveurs situés dans le Calvados. 

Vis-à-vis de l’IBR  

Pour atteindre ce haut niveau de qualification actuel et demain l’éradication de l’IBR  une surveillance rigoureuse de tous les ateliers bovins a été mise en place :

> le calendrier annuel de contrôles de prophylaxies à date anniversaire, et le suivi strict de leurs réalisations :  permet d’améliorer la détection précoce de toute nouvelle contamination sans attendre la date butoir de fin de campagne de prophylaxie.

> l’aide technique et financière aux élevages infectés afin de détecter et de vacciner rapidement les bovins positifs, puis de les éliminer le plus vite possible tout en limitant l’impact économique pour ces élevages.

> la vérification documentaire systématique de chaque introduction de bovins, qui représentait en 2018 près de 388000 bovins dont plus de 99000 vers des ateliers d’élevage en carte verte a permis d’améliorer la prévention et l’alerte des éleveurs en cas d’introduction d’un bovin à risque sanitaire

> la vérification auprès des négociants de la validité de leur agrément au transport sécurisé des bovins indemnes d’IBR. Un agrément permet aux éleveurs de bénéficier de la dérogation IBR en cas de transport des bovins par ce négociant.

L’investissement collectif des éleveurs bretons et les résultats obtenus ont favorisé la décision d’éradiquer l’IBR en France (arrêté IBR national mai 2016).

Vis-à-vis de la BVD

Depuis 2001 grâce au plan de maîtrise collectif breton :

> le taux de cheptels indemnes est passé de 40 à 89,7%

> le taux de cheptels suspects détenant des IPI infectés est passé de 39 à moins de 7%

>Le pourcentage de bovins en appellation « bovin non IPI » est passé de moins de 20% à près de 63,85%

Aujourd’hui 2/3 du cheptel breton peut être vendu ou acheté sans analyse BVD (bovin déjà en appellation « bovins non IPI ». )

Ce nombre important de bovins en « appellation non IPI »  diminue fortement le risque de présence d’un bovin IPI dans un cheptel voisin.

Seuls 36 élevages infectés IBR sur une année peuvent entrainer une perte de la ZEF en Bretagne.

La perte de la reconnaissance ZEF entrainerait des surcoûts pour tous les éleveurs bretons :

> obligation de prélever et d’analyser 100 % des bovins de plus de 24 mois en prophylaxie  =  surcoût total pour les éleveurs bretons d’environ
800 000 € ( analyses et frais vétérinaires compris).

> obligation de réaliser une analyse à l’achat de tous les bovins introduits = surcoût pour l’élevage breton de 2.7 millions d’€ minimum (analyses et frais vétérinaires compris). Selon la stratégie d’achat, il pourrait atteindre plus de 5 millions d’€.

> des frais de vaccination IBR en augmentation (pour maitriser la propagation de la maladie dans chaque élevage infecté).

> une détection plus tardive des nouvelles contaminations. Le système de surveillance BVD breton est calqué sur le rythme de prophylaxie de l’IBR et impose de réaliser la prophylaxie allaitante à un rythme régulier tous les 12 mois. Comme pour l’IBR, si l’intervalle entre les prophylaxies augmente, le risque de développement de nouveaux cas par contamination de voisinage ou par achat d’animaux augmentera.

> Le retour aux analyses individuelles pour attribuer des appellations « bovin non IPI ». Aujourd’hui, les appellations sont majoritairement obtenues automatiquement grâce aux résultats de prophylaxies (résultats conformes sur 3 ans minimum). Sans ce système, les analyses individuelles permettront d’attribuer l’appellation « bovin non IPI » ce qui représenterait un surcoût total de 2.1 millions d’€ / an (analyse et frais vétérinaire)

Perdre le statut ZEF engendrera un surcoût estimé pour les éleveurs bretons serait au minimum de 5.6 millions d’€/an