Des analyses PCR réalisées en 2003 sur du sperme de taureau s’étaient révélées positives.
On pouvait en conclure, au mieux, que des fragments d’ADN de Neosporoa caninum étaient présents dans les échantillons. Cela ne prouvait pas pour autant la présence de parasites vivants et infectieux dans la semence. Différentes expérimentations ont été réalisées par la suite. Elles n’ont pas montré la transmission du parasite par un taureau séropositif vers la vache ou le futur veau lors d’une saillie. Inversement des taureaux ne s’étaient pas contaminés au cours de saillies avec des vaches séropositives. Enfin, les données épidémiologiques ne montrent pas de contamination par cette voie.
On pensait donc que la transmission vénérienne de la néosporose était peu probable ou peu risquée.
Bahrami et ses collègues viennent de publier les résultats d’une étude scientifique portant sur la qualité du sperme de taureaux naturellement infectés. Comparée à quinze taureaux séronégatifs, la semence de trente taureaux séropositifs a été modifiée. En particulier, la concentration des spermatozoïdes, leur vitalité et leur motilité sont nettement dégradées. Ces résultats ne montrent toujours pas un risque de transmission de la néosporose. Mais une baisse de la fertilité est associée à la séropositivité. GDS Bretagne recommande donc de dépister les reproducteurs.
Grégoire Kuntz, vétérinaire conseil GDS Bretagne
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