La BVD, ou Diarrhée Virale Bovine, est une maladie d’importance mondiale, due à un virus du genre Pestivirus. Il existe 2 modes de contamination chez les bovins : La contamination dite horizontale se fait à partir d’un animal infecté. Les sécrétions nasales, la salive, les fecès et les sécrétions génitales sont les principales sources de contamination. Après une incubation de quelques jours, suivie d’une courte période au cours de laquelle ils excrètent le virus (on parle alors de Virémique Transitoire), certains animaux (en particulier les jeunes) peuvent présenter des signes cliniques : hyperthermie, diarrhée. Certaines souches de virus peuvent se manifester exceptionnellement par des signes plus graves, pouvant aller jusqu’à la mort. Mais, le plus souvent, en particulier chez les adultes, cette infection est asymptomatique. Les animaux infectés par le virus de la BVD vont ensuite fabriquer des Anticorps, dans un délai de 3 à 4 semaines après la contamination. Ces Anticorps sont détectables dans le sang et dans le lait. Ils persistent toute la vie de l’animal et sont protecteurs.
Lorsque le virus contamine une femelle gestante, on observe très fréquemment des troubles de la reproduction. Le virus a la capacité de traverser la barrière placentaire : c’est la Contamination verticale qui va se traduire par des signes différents en fonction du stade de gestation : retours en chaleur, malformation, avortements, ou fabrication d’un animal Infecté Permanent Immunotolérant (IPI) qui va être la source principale de contamination. A noter que la plupart des IPI vont avoir une durée de vie limitée et peuvent déclarer, vers 12 à 18 mois, des signes cliniques mortels (diarrhée, ulcères dans la bouche) : c’est la Maladie des Muqueuses.
Les conséquences sanitaires d’une infection par le BVD sont donc possiblement importantes : troubles de la reproduction, maladies néo natales, pertes de production. Les pertes ont été chiffrées dans plusieurs études. Elles peuvent s’élever, pour un cas grave, à 18 € par 1000 litres de lait et, pour un cas moyennement grave, à 11 € par 1000 litres. En troupeau allaitant, elles ont été évaluées, sans mesure de prévention, à environ 10 à 15 € par vache et par an.
Se prévenir de la BVD, c’est avant tout éviter l’introduction du virus dans son élevage. Pour atteindre cet objectif, GDS Bretagne a mis en place depuis plus de 15 ans un dispositif permettant d’attribuer une appellation Bovin non IPI à l’ensemble du cheptel Breton. Il est important d’exiger cette appellation pour tous les bovins introduits ou, si les animaux concernés n’en bénéficient pas, de faire une analyse avant la vente, ou, au pire, au moment de l’introduction dans le troupeau. Dans tous les cas, il faut assortir cette exigence d’un isolement à l’introduction pour éviter la circulation du virus à partir de potentiels virémiques transitoires.
Se prévenir du virus BVD, c’est aussi éviter la contamination par le voisinage. Pour ce faire, GDS Bretagne a mis en place un dispositif visant à connaître le statut de tous les troupeaux et visant à rechercher les IPI dans les troupeaux dans lesquels une circulation virale a été détectée.
Une prévention vaccinale peut également être mise en place.
Le bureau multi-espèces et les animateurs de chacune des 8 sections se sont réunis ce mardi […]
Pour consulter la carte de service 2025 de votre section, cliquez sur le nom de l’espèce : • Apicole• […]
GDS Bretagne vous propose un point sur la situation de la FCO (fièvre catarrhale ovine) sérotype 3 […]
Le Ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt, a annoncé […]